Le Silence Entre les Mots

Alex avait 27 ans, discret mais gentil, toujours prêt à aider lors des événements de l’église ou à donner un coup de main à la banque alimentaire. Il avait un sourire doux et une manière de faire sentir aux autres qu’ils comptaient. Mais dernièrement, quelque chose avait changé.

Il avait cessé de venir aux rencontres du mercredi soir. Lorsqu’on lui demandait, il répondait simplement qu’il était « juste fatigué ». Il avait manqué deux services du dimanche d’affilée, ce qui ne lui ressemblait pas. Ses publications sur les réseaux sociaux étaient devenues vagues et sombres — des citations sur la douleur, le silence et la fin.

Un jour, son ami Marcus remarqua qu’Alex avait donné sa guitare, un objet qu’il chérissait. « Je ne joue plus, » dit Alex en haussant les épaules. « Elle sera mieux entre d’autres mains. »

Marcus tenta de lui parler. « Ça va, mon frère ? »

Alex sourit faiblement. « Ça va. Juste fatigué de tout. »

Cette phrase resta dans l’esprit de Marcus. Il se souvint d’un atelier à l’église sur la santé mentale, où l’on avait parlé des signes d’alerte — isolement, dons d’objets précieux, expressions de désespoir.

Plus tard cette semaine-là, Alex publia : « Parfois, le poids est trop lourd. Je veux juste que tout s’arrête. »

Marcus n’attendit pas. Il appela Alex, puis se rendit chez lui. Ils parlèrent pendant des heures. Marcus n’essaya pas de tout résoudre — il écouta simplement. Il rappela à Alex qu’il n’était pas seul. Ensemble, ils appelèrent une ligne d’aide et prirent rendez-vous avec un conseiller.


Reconnaître les Signes

L’histoire d’Alex est fictive, mais les signes sont bien réels. Une personne en détresse peut :

  • Se retirer des activités sociales ou spirituelles
  • Exprimer un sentiment de désespoir ou de fardeau
  • Donner des objets ayant une valeur personnelle
  • Employer un langage vague ou sombre, comme :
  • « Je suis fatigué de tout. »
  • « Vous seriez mieux sans moi. »
  • « Je veux juste que tout s’arrête. »

Ce Que Vous Pouvez Faire

  • Écoutez sans juger. Ne cherchez pas à tout réparer — soyez simplement présent.
  • Posez la question directement mais avec douceur. « Penses-tu à te faire du mal ? » peut ouvrir une porte.
  • Encouragez à chercher de l’aide professionnelle. Proposez d’accompagner ou d’aider à faire l’appel.
  • Connaissez vos ressources. Gardez les coordonnées des lignes d’écoute, conseillers et groupes de soutien.

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